Tromperies au sujet de la présence de moisissures

L’entreprise Rénothermo déclarée coupable

Québec, le 04/14/2022 –

L’Office de la protection du consommateur annonce que l’entreprise Rénothermo (9295-4817 Québec inc.), et son président, M. Charles Bernard, ont été déclarés coupables par le tribunal, le 27 novembre 2020 à Montréal et le 12 mai 2021 à Sherbrooke, d’infractions à la Loi sur la protection du consommateur (LPC). L’entreprise a écopé d’amendes totalisant 21 092 $ et son président, 8 544 $. Un représentant de l’entreprise, M. Guy Demers, a pour sa part été reconnu coupable par le tribunal d’une infraction à la LPC le 18 mars 2021 à Montréal. Il devra payer 750 $ d’amende.

L’Office reprochait à Rénothermo et à son président d’avoir utilisé un prétexte pour solliciter la vente de travaux d’isolation des combles, soit d’offrir une inspection gratuite d’évaluation. Ils étaient également accusés d’avoir utilisé des arguments de vente faux ou trompeurs, en prétendant qu’il y avait contamination par des moisissures. Finalement, l’entreprise et son administrateur ont été mis à l’amende pour avoir utilisé des contrats non conformes aux exigences de la LPC en matière de commerce itinérant. Quant au représentant de l’entreprise, il a été condamné pour avoir prétendu que les combles étaient contaminés par des moisissures, alors que c’était faux.

Les infractions ont été commises entre les mois de mars et mai 2019 à Sherbrooke et au mois de juin 2019 à Montréal.

Au moment des infractions, l’adresse de Rénothermo était le 6179, rue Périnault, à Montréal.

À propos des commerçants itinérants dans le domaine de l’énergie

Encore aujourd’hui, des consommateurs sont sollicités par des commerçants itinérants dans le domaine de l’énergie (thermopompes, panneaux solaires, isolation) qui utilisent des prétextes pour obtenir un rendez-vous et qui font des promesses d’économie souvent trop belles pour être vraies. Si vous êtes du nombre, méfiez-vous !

Dans tous les cas, demandez d’autres avis, comparez les prix et faites des vérifications au sujet de l’entreprise avec laquelle vous envisagez de signer un contrat important. Par exemple, a-t-elle la licence appropriée de la Régie du bâtiment du Québec pour effectuer les travaux ? A-t-elle son permis de commerçant itinérant de l’Office ? Son dossier à l’Office, dont certains éléments sont accessibles sur le Web grâce à l’outil Se renseigner sur un commerçant, contient-il autre chose ? Y a-t-il des jugements inscrits contre cette entreprise sur le site jugements.qc.ca ? A-t-elle de bonnes références ?

Lorsque la vente d’un appareil de chauffage ou de climatisation, d’un service d’entretien ou de travaux de rénovation est effectuée au domicile du consommateur sans que ce dernier ait demandé expressément au commerçant de se présenter chez lui, le client dispose d’un délai de 10 jours pour résoudre le contrat. Ce délai peut être porté à un an si le commerçant itinérant a négligé certaines des obligations que lui impose la loi. De plus, le droit de résolution peut s’exercer même si le commerçant a déjà procédé aux travaux ou à l’installation de l’appareil.

Malgré ce droit de résolution, l’Office recommande aux consommateurs de ne jamais signer ce type de contrat le jour même, mais plutôt de prendre le temps de réfléchir, de vérifier et de comparer. Il est toujours plus facile de dire non, quitte à dire oui plus tard, que de faire l’inverse.

Le site Web de l’Office : un outil incontournable

Vous trouverez de l’information sur une foule de sujets de consommation dans le site Web de l’Office. Il comprend des conseils et des renseignements utiles pour les consommateurs et les commerçants qui font des affaires au Québec. Il s’agit aussi d’un outil pratique à consulter sur votre appareil mobile lorsque vous êtes en magasin.